Histoires

De campeurs à conseillères : L’histoire de deux meilleures amies 

Kaidy Kempster et Bella [Isabella] Rex se sont rencontrées au camp de la Société de l'arthrite du Canada et sont devenues meilleures amies.

Kaidy Kempster et Bella [Isabella] Rex sont très proches l'une de l'autre — elles complètent les phrases de l'autre, font des blagues qu'elles seules peuvent comprendre et sont souvent prises pour des jumelles. Il y a plus de dix ans, alors que Kaidy avait 10 ans et Bella 11, elles se sont retrouvées dans des lits superposés voisins au camp d'été de la Société de l'arthrite du Canada, en Colombie-Britannique. 

« Dès le premier jour du camp, Kaidy et moi nous disions à quel point nous avions hâte de rentrer à la maison. J'avais hâte que la semaine se termine pour retourner chez moi », de raconter Bella. Elles étaient loin de se douter qu'à la fin de la semaine, elles compteraient les jours jusqu'à l'été prochain, pour participer au camp et se revoir. 

Être jeune et vivre avec l'arthrite 

Pour les jeunes atteints d'arthrite, l'isolement est une expérience commune, tout comme la fatigue chronique et la douleur. 

« Je n'avais que deux ans lorsque j'ai reçu mon diagnostic et je passais déjà beaucoup de temps à l'hôpital. Mes amis à l'école ne comprenaient pas et je vivais avec l'idée que personne ne comprenait mon arthrite », d'expliquer Kaidy. 

Bella raconte comment son diagnostic l'a privée de l'enfance à laquelle elle était habituée : « J'ai reçu mon diagnostic à l'âge de dix ans et je pratiquais alors des sports à un niveau compétitif. Mon monde s'est écroulé — je souffrais et je m'isolais. À ma première année du secondaire, j'ai choisi d'étudier en solitaire dans un bureau de conseiller, parce que je ne voulais être entourée de personne ». 

Trouver un sentiment d'appartenance 

Imaginez que vous trouviez un endroit où tout le monde comprend ce que vous vivez — les poussées, les revers et les visites constantes chez le médecin. On s'y amuse, on y vit en communauté et, surtout, vous n'avez pas besoin de vous expliquer ni d'expliquer votre maladie. 

« Au camp, on parle beaucoup de la vie avec l'arthrite. Cela m'a permis d'être plus à l'aise avec moi-même et de parler de ma maladie », d'expliquer Bella. « Je suis étonnée d'avoir rencontré au cours de ma vie quelqu'un qui m'apporte autant d'épanouissement, d'amour, d'amitié, de compréhension et de compassion, et qui me fait passer les moments les plus agréables. » 

« Le fait d'avoir été au camp a tout changé pour moi. J'ai rencontré d'autres jeunes comme Bella, qui est maintenant ma meilleure amie », de raconter Kaidy. 

Contrairement aux camps traditionnels, les activités de camp sans obstacle de la Société de l'arthrite du Canada disposent d'un personnel de soins de santé spécialisé et proposent des activités adaptées permettant de répondre aux besoins des campeurs, tout en mettant l'accent sur l'amélioration de l'estime de soi et de la confiance en soi des jeunes. 

De campeuses à conseillères 

Bella et Kaidy sont retournées au Camp British Columbia tous les étés jusqu'à ce qu'elles aient 17 ans et, depuis, elles ont continué à y retourner en tant que conseillères. « Il s'agit de rendre la pareille aux jeunes, car j'ai reçu beaucoup de soutien et je veux donner à d'autres jeunes le même soutien que j'ai reçu quand j'en ai eu besoin », de déclarer Kaidy. 

« C'est l'une des expériences les plus enrichissantes que j'aie jamais vécues et j'ai l'intention d'y retourner en tant que conseillère aussi longtemps que je le pourrai. Le camp rapproche vraiment les jeunes, et constater après-coup les retombées et les amitiés qui se créent entre les autres jeunes comme nous, c'est vraiment spécial », d'ajouter Bella.